L‘accord de coalition: dans « l‘intérêt supérieur de l‘enfant » ?

Vous serez certainement d‘accord que dans toute décision politique l‘intérêt supérieur de l‘enfant doit primer.

Examinons donc si vraiment « Le bien-ètre de l‘enfant est au coeur de la politique familiale » ! Alors que le droit à la vie est la condition fondamentale à tout autre droit, il ne figure nulle part, ni d‘ailleurs dans la nouvelle Constitution. Bien au contraire: On ne veut même plus laisser le temps aux mamans de réfléchir sur une décision si grave, en abrogeant le délai de réflexion !

Est-ce dans l‘intérêt supérieur de l‘enfant de se voir ôter sa vie ?

Qu‘en est-il du droit de l‘enfant de naître de l‘amour entre son père et sa mère, et de vivre avec eux, droit stipulé dans l‘article 7 de la Déclaration des Droits de l‘Enfant ? À ce sujet on lit : Le Gouvernement créera un cadre légal relatif à la procréation médicalement assistée (PMA). La PMA par une seule personne sera rendue possible. Les enfants issus d‘une PMA ou d‘une gestation pour autrui (GPA ) pratiquée à l‘étranger seront reconnus au Luxembourg.La reconnaissance de ces enfants sera possible par les deux partenaires du couple. Le Gouvernement n‘introduira pas la GPA au Luxembourg à ce stade mais suivra de près l‘évolution de la législation au sein des pays européens.“

En d‘autres mots, pour certains enfants, il n‘est donc plus question ni de père ni de mère, parce que la PMA avec tiers donneur les prive délibéremment de père, et augmenterait le nombre de familles monoparentales. En plus, même l‘accès à la GPA pratiquée à l‘extérieur ne serait nullement sanctionné mais même reconnue et facilitée!

Ne devrait-on pas plutôt, comme l‘exigent le père de la PMA Jacques Testard, ainsi que de nombreuses féministes connues, interdire universellement une pratique réduisant la femme à un ventre loué et l‘enfant à une marchandise ? Voici que le parti chrétien-social, auparavant contre une GPA pratiquée au Luxembourg, pour plaire à son partenaire, le DP, qui est pour sa légalisation, emploie à ce sujet des termes vagues et ambigus, comme « à ce stade » et « suivre de près l‘évolution… »

Quant à l‘adoption, devant donner une nouvelle famille à un enfant, plus besoin, semble-t-il des deux pôles si importants pour lui. Dorénavant cela serait permis à n‘importe qui, que ce soit un couple homosexuel, hétérosexuel, non-marié ou des célibataires ! En fin de compte ce ne seraient plus les adultes qui seraient discriminés, mais les enfants. L‘ex-Gambia peut se féliciter, il n‘est désormais plus question de protéger les plus vulnérables de notre société, mais de céder aux désirs égoïstes des adultes et cela avec la complaisance de la CSV. Quelle triste coincidence, quelle amère ironie, que ces mesures, qui font fi de l‘intérêt supérieur de l‘enfant, soient publiées le jour même de la célébration du 30e anniversaire de la ratification par le Luxembourg de la Convention Internationale des Droits de l‘Enfant !

Marie-Andrée Faber

21.12.2023

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