Le point de vue du prof

Le piano est l’instrument de base par excellence

Les bienfaits de l’apprentissage de la musique sont une réalité chez l’enfant.

L’exposition à la musique produit de nombreux bienfaits sur le cerveau de l’enfant. Il accélère l’acquisition du langage, l’écoute des compétences, la mémoire et la motricité. La pratique de la musique intègre ces différentes compétences en même temps, ce qui entraîne la création de multiples connexions neuronales dans le cerveau.

La pratique musicale améliore également le raisonnement spatio-temporel : il s’agit de la capacité de voir des pièces démontées et de pouvoir les assembler à nouveau mentalement.

L’apprentissage d’un instrument implique aussi l’interprétation des notes et des symboles musicaux que le cerveau voit et déchiffre.

Par conséquent, la pratique de la musique renforce le câblage du cerveau, sa capacité à visualiser et manipuler les objets dans l’espace et dans le temps.

Apprendre la musique développe encore la discipline ! Une leçon de musique, c’est un ensemble de fonctions différentes mobilisées : la mémorisation, l’expression d’émotions, l’identification des intervalles et des accords, etc…

La pratique de la musique améliore les scores aux tests standards ainsi qu’aux examens mesurant l’aisance en lecture. Les musiciens lycéens obtiennent généralement de meilleurs résultats dans les sections mathématiques et élocution verbale. Leur quotient intellectuel est généralement de deux à trois points supérieur par rapport à leurs camarades non initiés à la musique !

Le piano est l’instrument de base par excellence. Les jeunes pianistes peuvent comprendre des concepts mathématique et scientifique plus naturellement : ainsi, les jeunes ayant reçu une formation pianistique ont montré des dispositions plus élevées de 34 % lors de tests mesurant le raisonnement proportionnel (rapports, fractions, proportions et pensées dans l’espace et dans le temps .

Chez les étudiants ayant reçu une formation pianistique d’au moins trois ans, la reconnaissance des formes et des scores de représentation mentale est bien meilleure, comparée aux étudiants dépourvus de connaissances musicales. Les étudiants musiciens reçoivent davantage de prix, récompenses, etc… On les retrouve en nombre dans les études scientifiques, de médecine.

Pour conclure, qu’il me soit permis de citer le Docteur Brenda Hanna-Pladdy de l’Ecole de Médecine de l’Université Emory d’Atlanta :

« L’activité musicale tout au long de la vie peut être un exercice cognitif exigeant qui rend les cerveaux plus efficaces pour relever les défis du vieillissement. Puisque l’étude d’un instrument nécessite des années de pratique et d’apprentissage, il peut ainsi créer de nouvelles connections dans le cerveau, capables de compenser en partie le déclin cognitif du vieillissement ».

Fabrice Renard

Chargé de cours à l’Ugda (piano et à l’École Régionale de Musique de la Ville d’Echternach (carillon)

Chef de la Chorale Sainte-Cécile de l’Église décanale de Bettembourg et Titulaire du carillon de la Basilique Saint-Willibrod d’Echternach

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